Danae - Et donc, je suis.http://danae.cowblog.frPrenons du recul pour comprendre.CowblogfrThu, 22 May 2014 01:02:34 +0200180http://danae.cowblog.fr/14-3265545.html-14- Ou pas.
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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3265545.htmlThu, 22 May 2014 01:02:00 +0200http://danae.cowblog.fr/14-3265545.html
http://danae.cowblog.fr/13-3265348.html-13-]]>http://danae.cowblog.fr/commentaires-3265348.htmlSun, 18 May 2014 10:42:00 +0200http://danae.cowblog.fr/13-3265348.htmlhttp://danae.cowblog.fr/12-3264978.html-12-Petit curry Jap cuisiné par Camille, hier soir, chez elle, avec Laetitia, à parler de tout et de rien. De nos amoureux, de nos vies et de nos problèmes respectifs : trouver un patron en pâtisserie pour Camille, réussir sa deuxième année de fac de sport pour Laeti, mes problèmes d'argent et ceux  à propos du travail d'Anthony. 
Camille, qui revient d'une année passée à Tokyo, nous a raconté son voyage, son dépaysement, nous a montré tous les souvenirs qu'elle a ramené de ce  pays, nous a parlé des japonais, de la nourriture, de la vie à des milliers de kilomètres du sol français, de son retour, de la nécessité de retrouver vite un appartement avec Christopher, de retrouver un travail d'appoint avant d'espérer rentrer en CAP pâtisserie. Forcément, on a parlé de Grenoble, de son insécurité grandissante, de la désagréable impression d'être dévisagé dès que tu marches dans la rue, des transports en commun où l'on t'accoste, des quartiers où tu n'aimes pas te balader. 

Tacos et frites avec l'amoureux, en terrasse (culpabilité, bonjour), au centre ville de Grenoble, aujourd'hui, à moitié désert. La plupart des gens sont partis en week-end prolongé, après le 8 mai. Sur facebook, tout le monde partage ses photos ensoleillées, ses plages, l'eau bleue et les sourires. Du coup, on a décidé qu'on essaierait au moins de partir un week end en Italie, fin juin, pour nos six années d'amour. J'ai hâte. Un week-end, c'est très court, surtout lorsqu'on le passe dans une ville inconnue. Un week end c'est loin d'être assez pour fouiller les rues, découvrir les petits trésors cachés, essayer les restau, visiter les musées, flâner dans les rues, s'allonger dans les parcs. Mais c'est sans doute tout ce que l'on pourra se permettre encore cette année. Mon compte en banque est vide. Je n'ai droit à aucune aide de l'Etat à cause de mon salaire d'alternante, et je vais sans doutes à nouveau payer des impôts puisque ma déclaration de cette année se base sur 8 mois de travail avec un salaire normal, et 4 autres avec un salaire réduit de pauvre étudiante... Toujours ce problème d'être rangé entre deux cases, pas assez pauvre, et pas assez riche. 

Alors mes cheveux poussent, et mes vêtements se trouent, mes chaussures se décollent, mes placards se vident, ma carte bleue reste froide malgré des heures à baver sur les sites de ventes qui pullulent sur le net. Tiens j'ai envie de faire une liste. 
- Je veux des sandales compensées, parce que je n'ai aucune paire de chaussures ouvertes, que je me trimballe les mêmes compensées depuis plus d'un an et demi et qu'elles commencent à cliqueter étrangement, comme si une couture menaçait de se rompre sous peu. 
- Il me faudrait un nouveau jean, un bien, un noir, évidemment, qui ne déteindrait pas au bout de trois lavages comme les miens, qui ne valent pas plus de 20€, que je renouvelle de temps en temps parce qu'ils ne tiennent pas la route.
- Je dois changer de portable, le mien, un motorola alors que la marque n'existe même plus, ne compte même plus ses chutes. Je peux même désormais gratter la façade et la peinture s'efface. J'aimerais bien un smartphone, ce serait le premier que j'aurai, il ferait de jolies photos et aurait une appli GPS super utile pour la paumée que j'suis. 
- Aller chez le coiffeur et se faire chouchouter un peu le cuir chevelu, me faire faire une couleur et couper un peu toutes ces pointes dégueulasses. 
- Week end, vacances, un jour, deux, trois, quatre, peu importe, mais quelque part où je ne suis jamais allée, où personne ne nous connait et où nous ne connaissons personne. Si possible un truc super dépaysant, une langue différente. 
- Des livres. Et du temps pour les lire. Actuellement, entre les révisions et les soucis, je n'ai ni le temps ni la concentration necessaire pour lire les dizaines de livres que je rêve de dévorer, allongée dans l'herbe, dans mon lit, dans le canapé, sur le balcon. 
- De superbes draps tout neufs. Le genre en satin ou je sais pas quoi. 
- De la lingerie toute belle. 
- Du chocolat, des tonnes et des tonnes de chocolat de marque super bon et super cher. Ou pas d'ailleurs. Mais juste du chocolat. 
- Un lapin. Et le droit d'avoir un lapin parce que l'amoureux n'en veut pas. Lui il préfère...
- Un chien. Mais pas n'importe lequel. On connait déjà la race, le nom qu'il portera, à peu près si tout se passe bien et que comme prévu je trouve un bon travail après mes études, la date à laquelle on l'adoptera. 
- J'aimerais bien une robe. Mais évidemment j'aimerais bien aussi me sentir bien dedans.
- Du temps, du temps, du temps...

Tiens. 
Je dois aussi me fixer des objectifs. 
J'aime bien faire des listes.

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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3264978.htmlSat, 10 May 2014 22:48:00 +0200http://danae.cowblog.fr/12-3264978.html
http://danae.cowblog.fr/11-3264910.html-11- Les mois qui ont suivi le dernier article que j'ai posté ici m'ont fait me sentir mieux parce qu'après un premier pas difficile, les suivants se sont faits moins douloureux, moins lourds, et peu à peu, j'ai retrouvé le sourire. 

J'ai commencé par m'inscrire dans une école, et j'ai cherché un patron pour un BTS, en alternance. J'ai passé un premier entretien téléphonique, je m'y suis préparée, et parce que je pense, ça me tenait vraiment à coeur, j'ai eu le coeur noué et les petits papillons du risque d'échouer. 
J'ai eu un second entretien, IRL comme on dit, où j'ai pensé assuré, puis un troisième, que j'ai pensé foiré, où le recruteur a réussi à me destabiliser, comme lorsque l'on fourre le doigt dans une blessure et qu'on tripote. Mais il faut croire que j'ai beaucoup d'autres qualités appréciables, puisqu'après quelques heures d'angoisse, j'ai su écouter le message de mon répondeur, où on me demandait de rappeler. J'étais persuadée qu'on me demandait de rappeler pour m'annoncer que je n'étais pas prise, mais Linda qui a écouté ce message, m'a dit "à la fin, il te dit à bientôt". Il me dit à bientôt ? A bientôt ?

Je pense qu'une joie aussi dérisoire (quoique) ne peut être appréciée que lorsque l'on sait comment c'est tout ça, toute la noirceur qui a fait votre vie, des jours, des mois durant. J'ai l'impression d'avoir eu une maladie, que je croiyais incurable, et d'avoir été guérie. J'ai redécouvert la vie et ses simples petits bonheurs... 

J'ai rappelé et j'ai dit des mots bêtes comme "je suis super, très très très, super contente". Une fois que j'ai raccroché, je crois avoir hurlé et serré Linda dans mes bras. Il y avait Loïc, Mélanie je crois, je ne me souviens plus. Je me rappelle le cri qu'a poussé Loïc lorsqu'il est sorti de la salle et nous a rejoint sur la terrasse, un cri de victoire, pour moi ! Je l'ai attendu tellement longtemps, ce signe, ce pas de plus, cet énorme pas vers le mieux. 

Lorsque j'ai appelé Anthony pour le lui dire, il a deviné tout de suite, au son de ma voix, que la réponse avait été positive. 

S'en sont suivis mes derniers mois comme Chargée de Formation, ma lettre de démission, un moral qui allait déjà un petit peu mieux parce que je sais que je ne finirai pas ma vie dans un fast food, à faire des frites et à me laisser traiter comme de la merde par tous ces gens. 
Mon dernier jour et du caramel plein les cheveux, un petit cocktail d'au revoir avec tous mes amis, un vrai bon moment. J'ai senti que j'avais compté, vraiment. Ca fait du bien. 

J'ai commencé à la banqu et à l'école en septembre 2013, avec un enthousiasme nouveau. La fille triste, qui ne souriait jamais n'existait plus. Je revis, il faut le dire, depuis que j'ai pris ma vie en main. Je ne dis pas que tout est rose, mais mon faible bonheur est à quelques pas, quelques mois, quelques problèmes plus ou moins lourds à porter, d'être là. De se réaliser. 

J'ai une classe assez... Lisse. Ce sont les jeunes d'aujourd'hui et je pense que je ne m'y ferai jamais. J'ai beau n'avoir que 5 ans d'écart avec eux des fois je visualise très bien l'énorme fossé qui nous sépare. Je m'en fous. Je m'en fous. 

Mes plus gros soucis actuels sont Anthony, qui n'a toujours pas quitté son travail et qui, même s'il va mieux, d'une certaine manière, est toujours bouffé par cette ambiance de travail, ce harcèlement. On y est presque, dans quelques temps, trois mois maximum, si tout se passe comme prévu, cette societé de merde sera derrière lui, et même si on doit galérer avec mon salaire d'alternante et avec un chômage pendant quelques temps, le plus noir sera désormais derrière nous. 

Dans un an, comme on peut, dès qu'on peut, on quittera Grenoble pour s'installer n'importe où mais loin d'ici, de cette vie pourrie qui a bien failli nous bouffer tout entiers, et on recommencera à zéro. 

J'ai 23 ans et des poussières, j'ai un amoureux formidable qui j'espère va se relever très vite de toute cette crasse qui l'enlise, dans un an si tout se passe bien, j'aurai un BTS en poche et un CDI si j'ai de la chance (mais je suis réaliste quand même un peu), et nous partirons loin de tous ces mauvais souvenirs.

J'ai presque envie de compter les jours. 
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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3264910.htmlFri, 09 May 2014 13:35:00 +0200http://danae.cowblog.fr/11-3264910.html
http://danae.cowblog.fr/10-3226384.html-10- Rien ne va mieux. 

Anthony a été voir un chirurgien, a priori, c'est inopérable. 
Imaginez. Vous vous faites agresser, pour rien, par six ou sept personnes (le nombre, huit mois après, reste toujours à déterminer pour moi) gratuitement, violemment, vous et votre compagne, l'affaire est jugée, et mal jugée évidemment, vous gardez les séquelles physiques de cette agression, ainsi que les séquelles psychologiques mais votre travail, votre famille, la justice, semble dénigrer ces maux, vous tombez en dépression, n'arrivez pas à vous sortir de cette situation dans laquelle chaque jour chaque nouvelle angoisse, peur, chaque nouveau mal, nouvelle douleur, paraît insurmontable. Vous tentez tant bien que mal de vous fixer des objectifs tangibles pour ne pas vous enfoncer plus que ce n'est déjà le cas. Premièrement, vous faire opérer du nez, car une grosse douleur est restée depuis cette agression ainsi qu'une grosse cicatrice que vous portez tous les jours à la vue du monde, vous tentez d'avancer, et le chirurgien que vous vous décidez enfin à voir, après des mois d'angoisse et de procrastination vous balance un clair et sec : "C'est inopérable. " ("Vous garderez cette douleur toute votre vie. ")
Au nom de la loi, cette douleur définitive et tous les maux causés par cette agression vaut 2000 euros. C'est le montant des indemnités accordées à Anthony.
Je vous laisse juger. 

Ma douleur a moi ne vaut rien, à quoi fallait-il s'attendre ?
Les personnes qui nous ont agressées ne travaillent pas. Evidemment je parle des deux accusés, car les nombreux autres n'ont jamais pu être inculpés, car soit disant inconnus des deux prévenus... Ils ne travaillent pas, vivent du RSA, des allocations, quand nous deux travaillons dur, dans des métiers difficiles, quand nous deux perdons chaque jour de l'argent depuis ce jour, quand chaque jour nous perdons un peu plus de force face à... face à... 

Il ne faut pas baisser les bras. 
Nous nous aimons, nous sommes toujours aimés, depuis plus de quatre ans et demi, il ne faut pas baisser les bras. 
C'est dur... 
C'est dur de se voir chaque jour un peu plus s'effacer, voir ses forces diminuer, se voir devenir plus faible, plus petit encore que la veille... 
Parfois je me fais peur, et je me dis que de m'en rendre compte prouve que rien n'est perdu. Je ne suis pas encore sous un train, sous l'eau, ou ailleurs. Cette sensation n'est pour l'instant qu'une sensation de l'âme. 
Ma vie passe. Notre vie passe... Elle pourrait être si belle. C'est injuste... 
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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3226384.htmlTue, 22 Jan 2013 18:34:00 +0100http://danae.cowblog.fr/10-3226384.html
http://danae.cowblog.fr/9-3225664.html-9-
D'abord il me semble que j'étais à Lyon, dans des boutiques intéressantes où je croisai Blandine, lui faisait la bise et lui disait "à un de ces quatre", ce à quoi elle me répondait "non", avec un sourire gêné. 
J'étais ensuite en stage chez un vieux libraire à l'élocution très imparfaite, au bureau encombré de mille livres, un désordre monstre et la poussière qui va avec. Et lorsque je demandais s'il souhaitait que je range un peu, il me disait que non, c'était rangé par genre, et moi je range par ordre alphabetique. J'y croisais Marine, qui avait bossé pour lui mais qui le haïssait. 
Il y avait quelqu'un d'autre, mais je ne m'en souviens plus. 


Il y a quelques temps j'ai rêvé que j'espionnais mon ancien appartement avec Morgane. Infiltration, enquête, et vol du courrier qui m'était destiné. Et à elle aussi, bizarrement. 
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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3225664.htmlThu, 17 Jan 2013 09:24:00 +0100http://danae.cowblog.fr/9-3225664.html
http://danae.cowblog.fr/8-3225663.html-8-http://danae.cowblog.fr/commentaires-3225663.htmlThu, 17 Jan 2013 09:17:00 +0100http://danae.cowblog.fr/8-3225663.htmlhttp://danae.cowblog.fr/7-3225662.html-7-http://danae.cowblog.fr/commentaires-3225662.htmlThu, 17 Jan 2013 09:14:00 +0100http://danae.cowblog.fr/7-3225662.htmlhttp://danae.cowblog.fr/6-3222763.html-6-
Je suis fatiguée. 

Heureusement, je t'ai. 
Si je ne t'avais pas, Anthony...


"Anthony, je vais prendre la parole parce que je sais que l'homme d'1m93 est un grand timide mais je vais parler pour deux. On s'est rencontrés par hasard il y a cinq ans, effrayés par nos sentiments, mais on ne s'est plus quittés, et on ne se quittera plus. Quand je t'ai rencontré, c'est comme si je m'étais rencontrée moi, tu es moi, tu es comme moi, tu es l'être que je cherchais sans le savoir, tu es l'homme de ma vie, mon meilleur ami, mon bébé, mon oxygène, mon ange. Tu es grand et fort et pourtant j'ai toujours envie de te protéger, et j'ai peur quand tu te coupes le bout du doigt, et j'ai peur quand tu te cognes contre une table, et j'ai peur quand tu te brûles avec ton café, et j'ai peur quand tu es triste, et j'ai peur quand tu doutes, et j'ai peur quand tu as peur. Mon namoureux tu es tout pour moi. Je ferai tout, pour toi. Je n'ai jamais été plus sûre d'une chose que de nous, moi l'éternelle angoissée. Tu vois, les temps ont été durs pour nous, pendant longtemps, et j'espère un jour croire en mes mots quand je dirai que tout ça est derrière nous et que tout ça nous a rendu plus forts. En attendant je suis là pour toi, autant que tu es là pour moi. Je serai là tous les jours, tous les matins et tous les soirs comme depuis cinq ans, j'aimerais chaque matins me réveiller à tes côtés et chaque soir m'y coucher, comme depuis cinq ans. Je continuerai d'aimer ton sourire et tous tes regards que je connais pourtant par coeur. Je continuerai à te croire si fragile que je te donnerai la main pour traverser la route, comme un enfant que l'on protège, car tu es tout pour moi, et comme je tiens à la vie, je tiens à toi. Et comme je protègerai ma vie, je protègerai la tienne, et même au delà. Je t'aime, et t'aimerai toujours, sans faille, sans doute. Je t'aime mon Anthony, la moitié de moi même, et plus encore... "

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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3222763.htmlWed, 26 Dec 2012 11:45:00 +0100http://danae.cowblog.fr/6-3222763.html
http://danae.cowblog.fr/5-3220005.html-5-
C'est fou comme un jour qui est sensé être festif te rappelle, telle une bonne claque dans la gueule, que le temps passe mais que rien ne s'améliore, et qu'au contraire tout empire, tout empire... 

J'ai eu vingt-deux ans aujourd'hui, et je me suis fiancée ce soir. 
Je suis en pleine dépression depuis, ... Depuis quand déjà ? Toute ma vie ?
C'est l'impression que j'ai. 
Je me fiance avec l'homme de ma vie, en dépression lui aussi. 
On est comme tous les deux sur cette putain de corde raide qui se ramolie, on fait des projets parce qu'on s'aime plus qu'il n'est imaginable tout en sachant dans quelle merde -la dépression- on est enfoncés tous les deux, depuis cette agression et tous ces maux que ça a réveillé. 
On est comme pris au piège, les pieds collés au sol et tout le reste tourne, autour de nous deux qui nous aimons. Tout tourne et nous file la gerbe. 

Ce matin je disais à Carine que j'avais l'impression que la moi d'avant n'avait jamais existé, que les souvenirs d'elle s'estompent peu à peu pour laisser place à la nouvelle moi, la pourriture-moi, la faible, la craintive, la déprimée, la vide. 
L'autre tambourine à l'intérieur mais j'ai pas de solutions. 
J'ai pas de lumière nulle part tout est noir, à part lui. 'tain si j'l'avais pas...

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http://danae.cowblog.fr/commentaires-3220005.htmlFri, 07 Dec 2012 02:15:00 +0100http://danae.cowblog.fr/5-3220005.html