Danae

Et donc, je suis.

Vendredi 7 décembre 2012 à 2:15

Les jours passent... 

C'est fou comme un jour qui est sensé être festif te rappelle, telle une bonne claque dans la gueule, que le temps passe mais que rien ne s'améliore, et qu'au contraire tout empire, tout empire... 

J'ai eu vingt-deux ans aujourd'hui, et je me suis fiancée ce soir. 
Je suis en pleine dépression depuis, ... Depuis quand déjà ? Toute ma vie ?
C'est l'impression que j'ai. 
Je me fiance avec l'homme de ma vie, en dépression lui aussi. 
On est comme tous les deux sur cette putain de corde raide qui se ramolie, on fait des projets parce qu'on s'aime plus qu'il n'est imaginable tout en sachant dans quelle merde -la dépression- on est enfoncés tous les deux, depuis cette agression et tous ces maux que ça a réveillé. 
On est comme pris au piège, les pieds collés au sol et tout le reste tourne, autour de nous deux qui nous aimons. Tout tourne et nous file la gerbe. 

Ce matin je disais à Carine que j'avais l'impression que la moi d'avant n'avait jamais existé, que les souvenirs d'elle s'estompent peu à peu pour laisser place à la nouvelle moi, la pourriture-moi, la faible, la craintive, la déprimée, la vide. 
L'autre tambourine à l'intérieur mais j'ai pas de solutions. 
J'ai pas de lumière nulle part tout est noir, à part lui. 'tain si j'l'avais pas...

Mercredi 26 décembre 2012 à 11:45

J'étais déprimée avant hier, un peu hier, pas mal aujourd'hui, et je mise aussi sur demain. J'essaye tous les jours de te rendre plus fort, mais je suis molle à l'intérieur, comment me prendre au sérieux ? Quand je te dis je te promets que ça ira mieux, ma voix hésite et tremble. Et à moi, est-ce que je me le promets ? Est-ce que j'y crois ? J'ai peur.

Je suis fatiguée. 

Heureusement, je t'ai. 
Si je ne t'avais pas, Anthony...


"Anthony, je vais prendre la parole parce que je sais que l'homme d'1m93 est un grand timide mais je vais parler pour deux. On s'est rencontrés par hasard il y a cinq ans, effrayés par nos sentiments, mais on ne s'est plus quittés, et on ne se quittera plus. Quand je t'ai rencontré, c'est comme si je m'étais rencontrée moi, tu es moi, tu es comme moi, tu es l'être que je cherchais sans le savoir, tu es l'homme de ma vie, mon meilleur ami, mon bébé, mon oxygène, mon ange. Tu es grand et fort et pourtant j'ai toujours envie de te protéger, et j'ai peur quand tu te coupes le bout du doigt, et j'ai peur quand tu te cognes contre une table, et j'ai peur quand tu te brûles avec ton café, et j'ai peur quand tu es triste, et j'ai peur quand tu doutes, et j'ai peur quand tu as peur. Mon namoureux tu es tout pour moi. Je ferai tout, pour toi. Je n'ai jamais été plus sûre d'une chose que de nous, moi l'éternelle angoissée. Tu vois, les temps ont été durs pour nous, pendant longtemps, et j'espère un jour croire en mes mots quand je dirai que tout ça est derrière nous et que tout ça nous a rendu plus forts. En attendant je suis là pour toi, autant que tu es là pour moi. Je serai là tous les jours, tous les matins et tous les soirs comme depuis cinq ans, j'aimerais chaque matins me réveiller à tes côtés et chaque soir m'y coucher, comme depuis cinq ans. Je continuerai d'aimer ton sourire et tous tes regards que je connais pourtant par coeur. Je continuerai à te croire si fragile que je te donnerai la main pour traverser la route, comme un enfant que l'on protège, car tu es tout pour moi, et comme je tiens à la vie, je tiens à toi. Et comme je protègerai ma vie, je protègerai la tienne, et même au delà. Je t'aime, et t'aimerai toujours, sans faille, sans doute. Je t'aime mon Anthony, la moitié de moi même, et plus encore... "

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