Enchaîner les états dépressifs à 21 ans, c'est quand même bête, non ?
C'est comme ça, mais je suis pas de ceux qui diront « j'aiiii pourtant tout ce qu'il me faut, m'voyez, tout ce dont j'ai toujours rêvé »... J'ai Anthony, depuis plus de quatre ans maintenant, et j'ai, dans une certaine mesure, des amis et une famille. Mais voilà, le reste est insipide, sans goût, et sans valeur.
J'aime un homme à la folie et cet amour m'angoisse. Je n'ai pas peur de l'aimer, c'est tout le reste qui m'angoisse. Qu'il ait mal, qu'il souffre, qu'il rentre en retard, qu'il n'appelle pas, qu'il soit triste à son tour, triste à cause de moi, triste pour quoi que ce soit.
Ma famille n'est pas ce que je voudrais, au niveau relationnel. J'ai peur de confier mes sentiments à ma mère de peur de la rendre à son tour dépressive, car, je ne me voile pas la face, ces angoisses et cet état dépressif ne viennent pas de nulle part.
J'ai des sœurs, un frère, à qui je parle sans Parler. -quand je leur parle.-
Et mes amis... Les plus importants sont partis, pour la plupart. Je les ai fait partir, parfois violemment, parfois de façon plus insidieuse, sans leur dire, et sans me l'avouer.
Je suis triste en dedans.
L'homme et moi avons été agressé physiquement, il y a moins de deux mois. (...)
Je suis dans un taf dans lequel j'ai atterrit par défaut et par dépit. Par flemme, aussi ? Un travail que j'essaye chaque jour de fuir, d'une façon ou d'une autre, mais jamais assez franchement pour y arriver. Et quand bien même, avec toute l'angoisse, je parviens à faire un pas vers le dehors, le financement d'une école trop chère pour mes finances personnelles est refusé par un organisme qui en a les moyens, lui. Selon belle-maman, je suis trop jeune et on accorde ces formations aux « adultes » qui souhaitent se reconvertir.
Je pense donc ne pas être assez profondément dans la merde pour avoir le droit d'en sortir.
De cette conclusion, j'ai ri.